DIX ANS DÉJÀ : LE BLOG
Vous n’êtes venus qu’une fois ? Vous êtes venus chaque année ?
Cet espace doit permettre à tous de contribuer avec ses souvenirs, des anecdotes, des moments forts de Bréau depuis dix ans. Cela devrait nous faire découvrir et mieux comprendre comment ces rencontres ont évolué en neuf ans et ce qu’elles ont apporté aux uns et aux autres.
Une manière de reconstituer le puzzle avec toute la gamme de vécus.
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David Kurk
avril 2009
En 2000, lors de la préparation de la première rencontre interculturelle, j’ai participé à quelques réunions. J’avoue que je n’y croyais pas. Pourtant, ce fut une réussite, au-delà de nos espoirs !
Les années suivantes furent également passionnantes (mais fatigantes), sous l’impulsion des « chefs » , Lilian et Didier, et grâce au dévouement de nombreux bénévoles.
Mes meilleurs souvenirs ? Il y en a des tas ! Les ateliers de lecture de la Bible, de chorale, de danse, de théâtre, de contes, d’occitan, d’interviews filmés … Il n’y avait pas de quoi s’ennuyer ! Mais aussi l’atelier d’humour juif, que j’animais et surtout l’atelier d’écriture de chansons, texte et musique, dirigé de mains de maîtres par les regrettés Jacques Grober et Isabelle Laporthe. Je n’ai pas participé à l’atelier de yiddish, pourtant intéressant, mais impossible d’aller partout !Les choix étaient cruels …
Deux souvenirs personnels : d’abord les anecdotes et histoires drôles, que j’ai racontées pendant 2 ou 3 heures, en alternance avec un conteur cévenol réputé, Jean Guers . En second lieu, une pièce de théâtre, que j’ai adaptée à partir d’un conte des Sages de Khelm et que j’ai osé réaliser en quelques jours, avec une dizaine de « comédiens » âgés de 6 à 12 ans ; l’un d’entre eux, inoubliable, tenait à la perfection le rôle d’une chèvre… Si l’on m’avait dit, 6 mois auparavant, que je parviendrais à mettre en scène une telle pièce, je ne l’aurais pas cru ! Elle a eu néanmoins du succès…
Je me souviens aussi des repas pris sur les longues tables dressées au milieu de la place du village, des conférences animées par des gens compétents, des spectacles de qualité, en soirée, avec des gens talentueux… et des interminables réunions, entre intervenants, pour établir le bilan de la semaine.
Il faut souligner l’esprit chaleureux et fraternel qui s’instaure très rapidement entre les participants, juifs et occitans, et l’on est heureux de se retrouver d’une année à l’autre. Souligner également l’enthousiasme et le dévouement des intervenants, qui prennent leur mission à cœur.
Sur neuf « Bréau » , je n’en ai manqué que deux . A partir de ma 4ème ou 5éme participation, j’hésitais à venir : « oh, c’est toujours pareil ! ». Et puis, une fois sur place, je ne regrettais plus du tout !
J’espère que le 10è anniversaire sera grandiose !
Annette Masclyzic
avril 2009
C’est l’expérience de Douarnenez – en 1999 – qui a tout déclenché : cette rencontre interculturelle, où se retrouvaient juifs yiddishisants et bretons « bretonnants » avait quelque chose de magique. Lilly Scherr était là, déjà malade, mais elle a su convaincre Lilian de renouveler ce miracle dans un autre espace, avec une autre culture, et ce fut les Cévennes, plus précisément BREAU, ce petit village cévenole, avec son église et son temple.
Le travail de préparation, par un petit groupe d’une dizaine de personnes, toutes néophytes, fut un travail de romain. D’abord, créer un réseau, puis créer un journal, le faire parvenir à un maximum de personnes, créer une Association* avec adhésions (l’argent étant le nerf de la guerre – nous n’avions aucune subvention). Prendre contact avec différents ministères, banques, associations, afin d’informer du projet et obtenir des aides. Que de courriers, d’heures de réunion, de débats, car nous n’étions pas toujours d’accord sur les modalités, évidemment !
Le projet, bien sûr, intéressait beaucoup de monde, mais on nous prenait pour de doux rêveurs ! le maire du 13ème arrondissement, qui nous avait pourtant prêté une salle pour nos réunions pendant un an, un jour que je l’avais rencontré, m’avait dit : « c’est vous les « Mishiguenès » qui voulez faire parler en yiddish dans les Cévennes ? » Après moult réunions, nous avons tout de même réussi à mettre en place le projet, avec entre autres la création d’ateliers : Ecriture, danse, chant, théâtre, humour, musique, graphisme, chorale, histoire de la Bible, contes… avec l’organisation de conférences, d’interviews, de témoignages, filmographie. avec une place importante pour les enfants avec théâtre, chants, balades, pêche à la truite etc ! et pour moi, ce fut l’atelier « cuisine » (je devais avoir la tête de l’emploi…) Pour tout cela, il fallait trouver des intervenants valables…sans les payer…
Evidemment, Lilian faisait le lien avec Bréau (et ailleurs puisque nous avons eu des participants venus pratiquement de toute la France). En juillet 2000, le « YIDDISHLAND DANS LES CEVENNES » démarrait. Cette première rencontre fut homérique… D’abord le temps n’était pas avec nous, ensuite nous avions tout à apprendre ; il y eut des ratés bien sûr, une fatigue énorme au bout de la semaine mais… un tel bonheur de se rencontrer, de faire connaissance, de se transmettre nos expériences, nos vécus, d’apprendre de nouvelles choses de la vie.
Mon atelier cuisine était composé de Jeanine, Malka, Malinka, Léa et moi. A part Jeanine, nous n’avions guère l’habitude de faire de la cuisine pour tant de monde et dans de telles conditions : la réception des participants se faisait dans le même local que la cuisine – mais nous avons fait de notre mieux.
Nous avons eu des intervenants de grande valeur. Le premier d’entre tous pour moi, Jacques Grober, qui malheureusement nous a quittés voici trois ans. Egalement Frédéric Vouland, le troubadour de la rencontre, qui ne sera probablement pas parmi nous, car malade. Isabelle Laporthe, pianiste, guitariste et chanteuse, qui accompagnait souvent Jacques, disparue elle aussi bien trop tôt. Les autres intervenants, je ne puis les nommer tous car j’aurais trop peur d’en oublier et cela ne serait pas juste, car ils ont tous du talent !
Nous avions prévu au départ que cette rencontre aurait lieu pendant cinq ans. Nous voici à la dixième année !
Je pense que nous devons adresser un grand merci à Lilian et Didier qui, par leur courage et leur ténacité, ont permis que ces rencontres aient lieu avec un aussi bon niveau culturel, aussi bien du côté yiddish que du côté occitan.
Jacqueline Kurk
avril 2009
JUILLET 2009 : 10ème RENCONTRE YIDDISHO-OCCITANO-CÉVENOLE A BRÉAU !
C’est comme si la première, c’était hier ; lorsque pleines d’enthousiasme, sous les regards un tantinet narquois de nos hommes, quelques illuminées* se sont investies à fond. Face aux difficultés, nous nous réconfortions avec des « si personne ne vient, on sera entre nous, et on passera une semaine de vacances super dans un cadre idyllique » Eh bien finalement, dès la première année, le Yiddishland s’est donné rendez-vous à la rencontre des Cévennes, dans ce site fascinant de beauté.
Des souvenirs, on s’en est fabriqués à la pelle. Quoi privilégier ? Sans entrer dans les détails : la qualité remarquable de certains conférenciers, animateurs d’ateliers, artistes, musiciens… la convivialité des repas sur les grandes tablées installées sur la place du village ; le plaisir année après année, de retrouver des visages connus venus de toute la France, d’apprendre à les mieux connaître et pour certains de s’en faire des amis.
Des moments forts partagés : par ex • Le « chant du cabri », comptine traditionnelle que l’on chante (en hébreu voire en yiddish) au cours du Seder de la Pâque Juive, et que tous ont entonné en occitan, sous la conduite de Frédéric Vouland. • Les ateliers « kol un tint » qu’animaient Jacques Grober accompagné d’Isabelle Laporthe, où l’écriture de textes mis en musique par les participants était l’occasion de « créer » ensemble. • La chorégraphie des enfants, sur la place du village, initiée et menée à bien par Céline, une participante de 12 ans. • Les « Bombes de Bal » ont marqué, je crois, tous les esprits et nombreux encore sont ceux qui entonnent, à l’occasion : « un an de plus…. J’en passe, et des meilleurs. Mais il ne s’agit pas d’être exhaustif ! Je veux juste ajouter un temps fort personnel : l’échange privilégié que j’ai pu avoir avec Rébecca M, lorsqu’elle a réalisé une interview sur mon histoire d’« enfant cachée ».
*autour de la cheville ouvrière qu’était Lilian B G, s’activaient les « noyaux initiaux ». A Paris : Annette M, Jacqueline K, Liliane A, Liliane L, Michèle G ; et à Bréau Claudie M, Claire V, Annie R.
Samy Ramstein
avril 2009
ll me plait d’honorer le 10ème anniversaire du festival de Bréau et par conséquent de sa maman, celle qui lui a donné naissance : Lilian Brower Gomes - ce qui ne veut pas dire que son équipe est oubliée. J’ai participé à ce festival 4 années consécutives et ai été sensible à sa magie. J’y ai beaucoup reçu et un peu donné. Je veux allumer le projecteur sur les retombées à distance, dans le temps et dans l’espace de ce festival fécond ; je veux parler des retombées qui me sont proches. Deux exemples : mon beau-frère, David Kurc, révélé à lui-même à Bréau et devenu "witzlogue" talentueux et moi-même, bénéficiaire d’une amitié née à Bréau, féconde et durable et qui n’est autre que l’auteur du spectacle "Viens ou le danse de la Vie". Donc, merci à Lilian dont Bréau est une facette tellement positive- ce qui ne veut pas dire que toutes ses facettes le sont... Merci aussi à Michel Bary dont la diligence technique et l’intelligence me permet d’être un absent-présent et d’avoir l’immense plaisir de dire un poème de Jeanine Bary, choisi par Jeanine Bary".
Colette du Plan de Bréau d’Occitanie
août 2008
Ce que j’ai aimé :
le stage de musique, la compétence des musiciens, leur disponibilité et leurs engagement dans la musique ; la pédagogie de Bernard (groupe Dibuk ndlc) et des autres musiciens, leur envie de partager, leur connaissance, leur capacité à s’adapter aux besoins de chacun, leur capacité de s’impliquer dans la musique de "l’autre groupe" (yiddish pour les musiciens occitans et occitane pour les musiciens yiddish, ndlc).
les instruments que nous avons fabriqué sur la place de Bréau ;
cette façon d’être bercé constamment dans la musicalité, le lien avec la danse ;
Par ailleurs :
l’implication de Bénédicte, Claudine, Catalina, Béatrice dans les activités d’arts plastiques et aussi dans le théâtre ;
les activités de foot avec Yazid : « Tu sais maman, ce grand est mon copain, m’a dit Liam » ;
l’implication de Marcel et Danielle dans la danse de la pièce de théâtre des enfants ;
la convivialité qui régnait au cours des repas et des activités ;
je n’aurais jamais parlé à certaines personnes (je pense) si je n’avais pas été au Yiddishland ;
la façon gentille, intéressante et pertinente que Rose a eu pour m’expliquer une part d’histoire du peuple juif liée à une particularité génétique, retrouvée sur une de nos filles. Je pense que si j’avais eu un professeur d’histoire comme elle j’aurais (peut-être) pu aimé l’histoire ;
la disponibilité des uns et des autres, de tous, bénévoles, intervenants ; les rencontres, « un petit peu de chaleur dans un monde de brutes » ;
J’ai aimé quand les enfants de Bréau venaient dans les ateliers, quand Michel a laissé ses encres et ses stylos pour que les enfants de Bréau s’amusent.
J’ai aimé la vie de village que le Yiddishland donnait aux enfants.
les rencontres avec des personnes du village ou des alentours comme Robert, Elisabeth, Liane,... Nous avons d’ailleurs prévu de nous revoir au cours de l’année pour faire de la musique, des paniers, des blaguettes...
Et puis encore beaucoup, beaucoup de choses. Par exemple, j’ai organisé des stages de musiques du monde mais là, avec le Yiddishland, j’ai découvert des stages avec une profondeur culturelle qui les transforment « en couleurs et 3D ».
LIAM, ELINE ET MAELIE :
août 2008
Maélie : j’ai aimé la danse, le théâtre, la peinture, les jeux et le goûter avec Cataline, le foot, le cours de yiddish.
Eline : J’ai aimé le goûter, les jeux, la poterie.
Liam : (6ans) J’ai aimé le goûter, les jeux et le foot.
Maélie : je n’ai pas aimé le comportement des autres garçons auprès de mon petit frère parce qu’ils lui faisaient mal et se moquaient de lui.
Eline et Liam : je n’ai pas aimé les garçons qui m’embêtaient.